Prothèses de cheville : avis favorable au maintien du remboursement dans l’attente des données de suivi
La chirurgie indiquée chez les malades ayant une articulation de la cheville définitivement endommagée inclut le blocage définitif de l’articulation (arthrodèse) ou la mise en place d’une prothèse totale de cheville. Suite à sa demande lors des évaluations précédentes, la Commission nationale d’évaluation des dispositifs médicaux et des technologies de santé (CNEDiMTS) a pu disposer des premières données en vie réelle d’un registre de qualité. Données qui ont permis de confirmer leur intérêt à court terme.
Chez les personnes qui souffrent d’une forme sévère d’arthrite rhumatoïde, qui ont une arthrite post-traumatique (causée par des chocs répétés) ou une atteinte articulaire qui détériore l’articulation de la cheville, l’intervention chirurgicale devient indispensable. La technique de référence est pour l’instant l’arthrodèse de la cheville, c’est-à-dire une intervention chirurgicale qui vise à fixer définitivement la cheville, sans prothèse.
Depuis une dizaine d’années, les malades (500 par an) peuvent bénéficier d’une prothèse totale de cheville. Quatre prothèses de ce type (Hintegra de Integra ; Star de Stryker Spine SAS ; Salto et Salto Talaris de Tornier) ont été admises au remboursement avec une demande de la CNEDiMTS aux industriels de fournir des études post-inscription. Lors du renouvellement de leur évaluation, la commission a disposé de premières données en vie réelle obtenues grâce au registre national des Prothèses de cheville de l’AFCP (Association Française de Chirurgie du Pied) mis en place par le Dr Jean-Luc Besse, hospices civils de Lyon, pour lequel les chirurgiens orthopédistes se sont fortement mobilisés.
La mobilisation exemplaire des professionnels de santé a permis de bénéficier des données de suivi
Des données de suivi pour 1 276 prothèses totales de chevilles posées entre juin 2012 et juin 2015 sont disponibles, soit une exhaustivité d’inclusion de près de 80% sur cette période. La HAS encourage les professionnels de santé à poursuivre leur effort qui facilite l’évaluation de ces dispositifs avec des informations précises concernant le devenir à court et à long terme des malades : évaluation du taux de reprise, c’est-à-dire le nombre de ré-interventions chirurgicales, et de leur devenir en termes de mobilité articulaire, de douleur et de complications. Dans la mesure où il existe une courbe d’apprentissage importante, la commission recommande qu’ils soient réservés à un nombre limité de centres avec des chirurgiens experts dans ce domaine participant à ce registre.
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