25 octobre 2007

La Haute Autorité de Santé (HAS) propose, à la demande de l’Association des Neurologues Libéraux de Langue Française (ANLLF) des recommandations professionnelles pour la prise en charge diagnostique des neuropathies périphériques.

Les neuropathies périphériques représentent une des pathologies les plus fréquentes en neurologie. Certaines d’entre elles peuvent être responsables d’un handicap sévère avec une diminution importante de l’autonomie. Les causes les plus fréquentes sont le diabète et la consommation régulière et excessive d’alcool.

Ce travail a pour objectif d’améliorer la prise en charge diagnostique des neuropathies périphériques et de faciliter l’orientation des patients. Sont exclues de ces recommandations les neuropathies focales, les syndromes canalaires et les radiculopathies

Les neuropathies périphériques peuvent se révéler par :

  • des symptômes sensitifs comme des paresthésies (picotement, fourmillement, sensation de froid), des dysesthésies (intolérance au contact des draps), des douleurs à prédominance nocturne mal calmées par des antalgiques usuels (brûlures, froid douloureux, sensation d’étau de piqûre, etc.) notamment au niveau des membres inférieurs, les troubles sensitifs subjectifs distaux (engourdissement des extrémités, parfois sensation de chaleur ou de brûlure), la perte de sensibilité, ou les troubles de l’équilibre ;
  • des symptômes moteurs comme des crampes musculaires au repos, une faiblesse diffuse, ou une fatiguabilité ;
  • des symptômes neurovégétatifs comme des malaises orthostatiques ou post-prandiaux, des troubles de la sudation, des troubles de l’érection et de l’éjaculation, etc.

En cas de suspicion de neuropathie périphérique, il est recommandé de demander un avis neurologique lorsqu’il existe une discordance entre le tableau clinique ou son évolution et l’étiologie supposée. Par exemple en cas d’apparition d’une neuropathie périphérique chez un diabétique considéré comme bien équilibré ou d’une neuropathie périphérique à prédominance motrice.

Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de recourir à un avis neurologique ou à un examen électromyographie (EMG) lorsqu’il existe une concordance entre les signes cliniques (type, mode évolutif et sévérité) et l’étiologie supposée de la maladie. Par exemple en cas de neuropathie périphérique à prédominance de signes sensitifs positifs ou avec une composante neurovégétative chez un patient diabétique.

Les recommandations soulignent l’importance du repérage et du suivi de l’évolution d’une neuropathie périphérique chez un patient ayant une affection potentiellement responsable, notamment chez un patient diabétique ou consommateur excessif d’alcool. Elles définissent les critères de surveillance et les conditions d’orientation de ces patients vers un neurologue.

Ce travail propose également une classification des neuropathies périphériques (aiguë, subaiguë, chronique) en fonction de l’anamnèse, de l’examen clinique et des résultats de l’EMG. Il précise les indications de la biopsie nerveuse.

Nous contacter

Responsable du service presse
Service Presse
  • Mohamed Bouhadda - Chef du service presse
    Marina Malikité - Attachée de presse - 01 55 93 73 52
    Stéphanie Lecomte - Attachée de presse - 01 55 93 73 17
  • contact.presse[at]has-sante.fr

    Ces n° sont réservés aux journalistes, nous ne sommes pas habilités à répondre aux autres demandes.

     
  • Nous contacter
Toutes nos publications sur