La HAS évalue l’intérêt des tests immunologiques dans le dépistage du cancer colorectal en France

Communiqué de presse - Mis en ligne le 19 déc. 2008
19 décembre 2008

La Haute Autorité de Santé remet au Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative et à l’Institut National du Cancer une évaluation de la place des tests immunologiques de recherche de sang occulte dans les selles dans le programme de dépistage organisé du cancer colorectal en France. La HAS recommande d’engager le processus de substitution des nouveaux tests immunologiques à lecture automatisée, aux tests au gaïac actuellement utilisés. Elle précise toutefois que les conditions techniques et organisationnelles d’utilisation de ces tests seront affinées au cours de ce processus.

VERS UNE AMELIORATION DU DEPISTAGE DU CANCER COLORECTAL

Les méthodes de détection du cancer colorectal se perfectionnant très rapidement, elles doivent être évaluées régulièrement afin de faire évoluer, le cas échéant, la stratégie de dépistage proposée à la population en fonction des avancées scientifiques et techniques. Récemment, de nouveaux tests de recherche de sang occulte dans les selles utilisant des méthodes immunologiques (iFOBT pour fecal occult blood test) ont été développés et pourraient permettre, d’après les études publiées sur leur performance diagnostique, d’améliorer la détection précoce des adénomes et des cancers colorectaux.

L’une des missions de la HAS est d'évaluer régulièrement les techniques diagnostiques et thérapeutiques afin de faire bénéficier les patients des techniques les plus performantes. Dans ce contexte, l’Institut national du cancer (INCa) et la Direction de la sécurité sociale ont sollicité la Haute Autorité de Santé afin qu’elle évalue la place des iFOBT dans le programme de dépistage organisé du cancer colorectal en France.

Le programme de dépistage organisé du cancer colorectal est généralisé à l’ensemble du territoire national depuis décembre 2008. Il concerne la population âgée de 50 à 74 ans qui est invitée à réaliser un test de dépistage tous les deux ans. Ce test consiste à rechercher la présence de sang occulte dans les selles par l’utilisation du test au gaïac, qui a fait la preuve de son efficacité, puis à proposer une coloscopie totale aux individus dépistés positifs pour établir un diagnostic.

LES RECOMMANDATIONS DE LA HAS

La revue de la littérature réalisée par la HAS a mis en évidence l’intérêt de deux tests immunologiques (Magstream® et OC-Sensor®) par rapport au test au gaïac à la fois en termes de performance diagnostique, de balance bénéfices/risques et d’efficience. A la lumière de ces résultats, la HAS recommande aux institutions compétentes d’engager le processus de substitution des tests au gaïac par les tests immunologiques à lecture automatisée au sein du programme organisé de dépistage du cancer colorectal en France. Elle précise que les conditions techniques et organisationnelles optimales d’utilisation des tests seront affinées au cours de ce processus.

LES TRAVAUX COMPLEMENTAIRES SOUTENUS PAR L’INCa

Des questions techniques et organisationnelles restent à résoudre pour proposer les modalités de la substitution sur l’ensemble du territoire du test au gaïac actuel vers un test immunologique dans des conditions optimales. L’INCa finance plusieurs études. Elles visent à confirmer la stabilité des tests, notamment à la chaleur, à définir le nombre de prélèvements le plus performant et le seuil optimal de positivité, à comparer in vitro et in vivo les différents tests immunologiques disponibles au test de référence et entre eux, à appréhender l’acceptabilité de ce type de test dans la population, et à préciser les modalités de transport postal. Les implications médico-économiques de cette substitution doivent par ailleurs être évaluées.

LE CANCER COLORECTAL EN CHIFFRES

Avec 37 413 nouveaux cas en France en 2005, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme et le deuxième chez la femme. En 2005, la cancer colorectal était à l’origine de près de 17 000 décès. Malgré les progrès thérapeutiques, la détection précoce de la maladie reste le meilleur moyen de réduire la mortalité par cancer colorectal. Le dépistage, qui permet de détecter des lésions précancéreuses (adénomes) et des cancers, constitue à ce titre un enjeu de santé publique majeur.

« Place des tests immunologiques de recherche de sang occulte dans les selles (iFOBT) dans le programme de dépistage organisé du cancer colorectal en France » - Haute Autorité de Santé, décembre 2008

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