La HAS publie une fiche « Bon usage des médicaments » relative aux inhibiteurs de la pompe à protons chez l’adulte

Communiqué de presse - Mis en ligne le 16 juin 2009
16 juin 2009

La Haute Autorité de Santé a réévalué les médicaments de la classe des inhibiteurs de la pompe à protons, et publie une fiche destinée à en favoriser le bon usage, en présentant les indications validées, les situations de prescriptions injustifiées et le résultat de la comparaison des 5 médicaments de la classe.

Cinq inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont commercialisés en France. Trois sont génériqués : oméprazole, lanzoprazole, pantoprazole et deux sont encore protégés par un brevet : ésoméprazole, rabéprazole.

La HAS a comparé leurs performances cliniques (efficacité et tolérance) dans leurs trois indications principales :

  • traitement du reflux gastro-oesophagien (RGO) et de l’oesophagite par RGO,
  • prévention et traitement des lésions gastroduodénales dues aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) chez les patients à risque,
  • éradication d’Helicobacter pylori et traitement des ulcères gastroduodénaux.

1. Principaux résultats
L’efficacité et la tolérance des différents médicaments de la classe des IPP sont globalement comparables.

D’après les données analysées, les IPP ne diffèrent pas en termes d’efficacité. Il existe cependant une étude qui montre que, dans le traitement de l’oesophagite par reflux gastro-oesophagien, l’esoméprazole à la posologie de 40 mg par jour est plus efficace sur la cicatrisation à 4 semaine que 20 mg par jour d’oméprazole. Cependant la quantité d’effet est minime et il n’y a pas eu de comparaison à l’oméprazole à la dose de 40 mg par jour.

La HAS rappelle que la prescription doit toujours observer la plus stricte économie compatible avec la qualité des soins et fournit les coûts des différents produits.

De nombreuses prescriptions injustifiées.
Un nombre important de prescriptions d’IPP sont faites dans des situations cliniques hors AMM. En l’état actuel des connaissances, ces prescriptions sont injustifiées, notamment dans :

  • la dyspepsie fonctionnelle (sauf si un RGO est associé) ;
  • la prévention des lésions gastroduodénales dues aux AINS utilisés dans le cadre d’affections aiguës chez des patients non à risque (moins de 65 ans, sans antécédent ulcéreux et n’étant traités ni par antiagrégant plaquettaire, ni par anticoagulant, ni par corticoïde).

2. Les fiches bon usage des médicaments

Les fiches Bon usage des médicaments informent les professionnels de santé sur l’utilisation d’un ou de plusieurs médicaments dans une indication donnée afin d’en favoriser le bon usage. Elaborées à partir de sources validées, elles permettent de replacer un traitement dans une stratégie thérapeutique en tenant compte d’indicateurs médicaux (intérêt clinique, progrès thérapeutique) et médico-économiques.

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