Face à la situation exceptionnelle à laquelle est confronté notre système de soins, la HAS s’est adaptée, depuis mars 2020, pour poursuivre les activités nécessaires, permettre aux professionnels de santé de se concentrer sur la lutte contre l’épidémie et produire des avis en urgence sur la Covid-19.
Actualités


Monkeypox : la HAS se prononce pour le remboursement des tests et en précise l’utilisation
Alors que le virus Monkeypox continue de circuler sur le territoire, la Direction générale de la santé a saisi la Haute Autorité de santé afin qu’elle se prononce sur le remboursement par l’Assurance maladie des tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN , technique qui inclut les tests PCR ) pour détecter l’infection par le virus. La HAS rend un avis favorable à l’inscription de ces tests sur la liste des actes et prestations, et en précise les indications . Elle rappelle que le diagnostic d’infection par le virus Monkeypox est avant tout clinique, l a détection par test TAAN ne doit ainsi être effectuée qu’ en cas de doute persistant après examen clinique.

Covid-19 : la HAS préconise le maintien de l’obligation vaccinale des personnels exerçant dans les établissements de santé et médico-sociaux
En réponse à une saisine du ministre chargé de la Santé , la HAS rend un avis favorable au maintien de l’obligation de vaccination contre la Covid-19 des personnels exerçant dans les établissements de santé et médico-sociaux. Dans le contexte d’une 7 e vague , au vu de l’efficacité des vaccins et des i ncertitudes concernant la suite de l’épidémie, la HAS considère que les données ne sont pas de nature à remettre en cause aujourd'hui cette obligation vaccinale. Elle concerne en effet ceux qui ont des contacts fréquents et rapprochés avec des personnes vulnérables et participe ainsi à leur protection.

Covid-19 : une dose de rappel vaccinal additionnelle ouverte à davantage de personnes et des délais précisés
Dans un contexte de reprise épidémique caractérisé en particulier par la circulation du sous-lignage BA.5 d’Omicron , en réponse à une saisine de la Direction générale de la santé et à la lumière des dernières données disponible s, la HAS recommande d’élargir l’administration d’ une dose de rappel additionnelle (2 e rappel ou 4 e dose le plus souvent) aux adultes de moins de 60 ans identifiés comme étant à risque de forme grave de Covid-19 , aux femmes enceintes et aux personnes vivant dans l’entourage ou en contacts r éguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables . Elle précise également les délais à respecter après la dose précédente , notamment en cas d’ infection survenue après la dernière injection .

La HAS recommande la vaccination des nourrissons contre les infections à rotavirus
Les rotavirus sont les principaux responsables des gastro-entérites aiguës virales hivernales des nourrissons et des jeunes enfants de moins de 5 ans, chez qui elles peuvent entrainer des complications. A la lumière des dernières données d’efficacité, de sécurité et de tolérance concernant les deux vaccins disponibles en France et pour protéger au plus tôt les très jeunes enfants, la HAS recommande aujourd’hui de vacciner les nourrissons de 6 semaines à 6 mois contre les infections à rotavirus.

Monkeypox : une vaccination préventive proposée aux personnes les plus à risque d’exposition
Face à la diffusion du virus Monkeypox , à la cinétique de l’épidémie et aux difficultés de tracer les contacts des personnes infectées, la Direction générale de la santé a saisi la Haute Autorité de santé sur la pertinence d’élargir la vaccination, actuellement réactive. La HAS recommande qu’une vaccination préventive soit proposée aux groupes les plus exposés au virus : les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans qui sont multipartenaires, les personnes en situation de prostitution, les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle. Elle peut être envisagée au cas par cas pour les professionnels amenés à prendre en charge les personnes malades.

Le Défi iDoc Santé est lancé : découvrez les équipes et leurs projets !
La Haute Autorité de santé a lancé le 12 mai dernier le Défi iDoc Santé , avec pour objectif de stimuler le développement de nouveaux usages autour des documents de connaissance sur les produits de santé et les recommandations de bonne pratique. Découvrez les 8 équipes ayant décidé de répondre aux défis lancés par la HAS et ses partenaires.

AVC : premières recommandations sur la rééducation à la phase chronique
En France, l’accident vasculaire cérébral (AVC) touche chaque année 150 000 personnes, et est la première cause de handicap acquis chez l’adulte [1] . Ses séquelles ont longtemps été considérées comme irréversibles. Pourtant, la rééducation des fonctions motrices et cognitives poursuivie sur le long terme peut améliorer la qualité de vie des patients. En complément de ses nombreux travaux sur la prise en charge de l’AVC, la HAS publie aujourd’hui ses premières recommandations concernant la rééducation durant la phase chronique, c’est-à-dire à partir de 6 mois après la survenue de l’AVC, et passe en revue de manière exhaustive l’ensemble des méthodes de rééducation pour indiquer si elles sont recommandées ou non.

Avis favorable à un élargissement des compétences vaccinales chez les enfants
En janvier dernier, la HAS s’est prononcée en faveur de l’extension, hors Covid-19, des compétences vaccinales des infirmiers, des pharmaciens et des sages-femmes pour les personnes âgées de 16 ans et plus. Elle publie aujourd’hui le second volet de ces travaux qui concerne les enfants et les adolescents de moins de 16 ans et précise les conditions de prescription et d’administration des vaccins obligatoires ou recommandés du calendrier vaccinal par ces professionnels. Les objectifs : faciliter le parcours vaccinal de la population et ainsi augmenter la couverture vaccinale en France.

Douleurs du genou : quel examen d’imagerie réaliser ?
Très fréquente en population générale, la douleur au genou – gonalgie – peut être liée à différentes pathologies (dont l’arthrose) ou à un traumatisme. Un examen d’imagerie du genou peut être nécessaire afin d’en déterminer la cause et proposer au patient un traitement adapté. Parce que le recours à l’IRM n’est pas toujours justifié, la HAS et le Conseil National Professionnel de radiologie et imagerie médicale (G4) ont élaboré des recommandations précisant quand et à quels types d’examens d’imagerie recourir en cas de gonalgie chez l’adulte. Les objectifs sont de rappeler l’importance de l’examen clinique, l’intérêt des radiographies en première intention et d’améliorer la pertinence du recours à l’IRM.