L’infection à papillomavirus humains (HPV, Human Papilloma Virus en anglais) est extrêmement courante, surtout au début de la vie sexuelle. Même si ces virus sont la plupart du temps éliminés par le système immunitaire, ils sont responsables chaque année de près de 6 400 nouveaux cas de cancer, principalement du col de l’utérus et 35 000 lésions précancéreuses. Actuellement, la vaccination est recommandée en France pour les jeunes filles et les jeunes garçons, âgés de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage vaccinal pour les deux sexes, entre 15 et 19 ans révolus. Elle est également recommandée jusqu’à 26 ans révolus pour les hommes qui ont ou ont eu des relations sexuelles avec des hommes (HSH). La HAS a évalué l’opportunité d’élargir le rattrapage à tous les jeunes adultes, jusqu’à 26 ans révolus. Aujourd’hui, elle recommande cet élargissement au ministère chargé de la Santé, tout en rappelant que la priorité demeure la vaccination des adolescents de 11 à 14 ans, chez qui la couverture vaccinale reste insuffisante.
Communiqués de presse

Papillomavirus (HPV) : le rattrapage vaccinal recommandé chez les femmes et les hommes jusqu’à 26 ans révolus

Grippe saisonnière : la HAS précise la place des vaccins Efluelda et Fluad dans la stratégie vaccinale
Infection respiratoire aigüe, la grippe saisonnière provoque chaque année un nombre important de décès et d'hospitalisations, notamment chez les personnes âgées, et une tension élevée du système de soins. Après une saison grippale particulièrement sévère cette année, la Haute Autorité de santé (HAS) a requestionné la place des vaccins grippaux injectables haute dose Efluelda (Sanofi) et adjuvanté Fluad (Vifor France) dans la stratégie vaccinale contre la grippe chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Sur la base des dernières données disponibles concernant l'impact sanitaire élevé de la grippe, et la capacité de ces vaccins à réduire le nombre de consultations et d'hospitalisations, la HAS recommande au ministère chargé de la Santé leur utilisation préférentielle par rapport aux vaccins grippaux injectables standard chez les personnes de 65 ans et plus.

Fin de vie : pas de définition objective du pronostic temporel à l’échelle individuelle
Dans le contexte de l’examen du projet et des propositions de loi sur l’accompagnement des malades et la fin de vie, le ministère chargé de la Santé a saisi la Haute Autorité de santé (HAS) afin d’éclairer les notions de « pronostic vital engagé à moyen terme » et d’« affection en phase avancée ou terminale ». Ces notions sont toutes deux débattues au cours des travaux parlementaires comme étant susceptibles de servir de critère pour déterminer les personnes à même de bénéficier de l’aide à mourir. La HAS s’est appuyée sur les travaux d’un groupe de travail multidisciplinaire incluant une analyse de la littérature scientifique, un état des lieux des législations internationales ainsi que des auditions d’experts. Elle publie aujourd’hui ses conclusions. En l’absence de consensus médical, il s’avère selon la HAS impossible, quel que soit le critère retenu, de définir avec une certitude suffisante un pronostic temporel individuel.

Nomination au Collège de la HAS de Véronique Anatole
Véronique Anatole est nommée à compter du 1er mai membre du Collège de la Haute Autorité de santé (HAS), par un décret paru au Journal officiel du 2 mai 2025 . Elle succède à Catherine Geindre en tant que présidente de la commission certification des établissements de santé (CCES) et aura notamment pour mission de piloter la mise en œuvre du 6e cycle de certification des établissements de santé pour la qualité des soins qui s’ouvrira en septembre. Elle sera aussi chargée de coordonner la mission confiée à la HAS sur les ratios minimum de personnel par activité.

Patrick Méchain nommé chef du service de certification des établissements de santé
La Haute Autorité de santé (HAS) annonce la nomination de Patrick Méchain au poste de chef du service de certification des établissements de santé (SCES) au sein de la direction de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins (DAQSS). Il remplace Anne Chevrier depuis le 1 er mars 2025.

Grippe aviaire H5N1 : stratégie vaccinale face à d’éventuels cas chez les personnes au contact d’animaux infectés
La grippe aviaire H5N1 continue de se propager dans le monde et particulièrement aux Etats-Unis, où elle touche plusieurs espèces animales et cause des infections chez des personnes en contact étroit avec des animaux infectés. À ce jour, aucune transmission interhumaine n’a été observée. Saisie par le ministère de la Santé, la Haute Autorité de santé (HAS) a élaboré, par anticipation, des recommandations sur la stratégie vaccinale qui serait à adopter face à d’éventuels cas humains exposés à des animaux infectés en France. La HAS définit plusieurs scénarios et recommande la vaccination des personnes exposées au virus, avec le vaccin prépandémique du laboratoire Seqirus, en cas d’augmentation des foyers animaux et en présence de cas humains sévères au contact de ces foyers.

Tuberculose pulmonaire : structurer le dépistage et le repérage précoce dans les populations à risque
Certaines populations sont exposées à un risque plus élevé de tuberculose du fait notamment de leurs conditions de vie (détenus, migrants, sans domicile fixe, usagers de drogues…). Afin d’identifier précocement les personnes porteuses d’une tuberculose pulmonaire non diagnostiquées et non traitées et réduire la transmission, la Haute Autorité de santé (HAS) a réévalué les stratégies de dépistage et repérage précoce de la tuberculose pulmonaire dans ces populations à risque. Elle dresse un état des lieux des pratiques et des structures en charge du dépistage et propose deux types de programme par population cible, avec des critères d’éligibilité et des algorithmes standardisés, à destination des décideurs publics.