Assurer la continuité de la prise en charge thérapeutique des patients atteints d’une maladie rhumatologique chronique
L’essentiel
- Réponse rapide n°1 : le risque de développer une forme sévère de la Covid-19 chez un patient porteur d’un rhumatisme inflammatoire chronique repose principalement sur les mêmes facteurs de risque que la population générale, à savoir l’âge et les comorbidités classiques.
- Réponse rapide n°2 : tout patient atteint d’un rhumatisme inflammatoire chronique développant des symptômes de la Covid-19 ou cas contact, doit être testé [1].
[1] HAS. Réponses rapides dans le cadre de la Covid-19 : Prise en charge de premier recours des patients suspectés de Covid-19. Novembre 2020
- Réponse rapide n°3 : les personnes prenant une corticothérapie à dose immunosuppressive (≥ 10 mg/j, ≥ 2 semaines) sont à risque de développer une forme grave d’infection à SARS-CoV-2.
- Réponse rapide n°4 : pendant la période de l’épidémie de Covid-19, une infiltration d’un corticostéroïde reste possible quand il n’y a pas d’alternative thérapeutique.
- Réponse rapide n°5 : en l’absence de signe de Covid-19, il n'y a pas de contre-indication à la prescription ou à la poursuite d'un traitement par AINS.
- Réponse rapide n°6 : en l’absence de signe de Covid-19, il est conseillé de maintenir tous types traitements de fond (synthétique conventionnel ou ciblé et biomédicaments) d’un rhumatisme inflammatoire chronique, s'ils sont efficaces et bien tolérés, afin d'éviter la survenue potentielle d'une poussée, avec application stricte des mesures « barrière ».
- Réponse rapide n°7 : en l’absence de signe de Covid-19, il n’y a pas de contre-indication à initier tous types de traitements de fond (synthétique conventionnel ou ciblé et biomédicaments) s'ils sont nécessaires pour le bon contrôle d’un rhumatisme inflammatoire chronique, avec application stricte des mesures « barrière »[2].
[2] HAS : Réponses rapides dans le cadre de la Covid-19 : Mesures de prévention de la transmission du SARS-coV2 pour la prise en charge des patients en milieu de soins (hors établissements de santé et médico-sociaux). Novembre 2020
- Réponse rapide n°8 : en cas de symptômes évocateurs de Covid-19, il faut suspendre tous types de traitements de fond d’un rhumatisme inflammatoire chronique et maintenir les corticoïdes s'ils ont été prescrits simultanément.
- Réponse rapide n°9 : après une infection Covid-19, la reprise du traitement de fond d’un rhumatisme inflammatoire chronique est envisageable une à deux semaines après la disparition de toute symptomatologie.
- Réponse rapide n°10 : les conditions de distanciation physique ne doivent pas faire repousser de plus de quelques semaines une injection semestrielle de denosumab prescrite dans le cadre du traitement d’une ostéoporose.
Contexte
Les personnes atteintes de maladies chroniques sont plus exposées à des formes graves d’infection Covid-19 (HCSP, 2020). Dans ce contexte épidémique, ces personnes sont aussi plus à risque d’aggravation/de déstabilisation de leur maladie chronique du fait d’une moindre surveillance, en raison des mesures de confinement, de limitation des déplacements pour des consultations médicales en présentiel, réservées au cas les plus urgents.
Le risque de rupture de la prise en charge des patients fragiles est réel.
Ces préconisations portent sur le suivi des personnes non symptomatiques de Covid-19, atteintes de maladies rhumatologiques chroniques.
Ces réponses rapides, élaborées sur la base des connaissances disponibles à la date de leur publication, sont susceptibles d’évoluer en fonction de nouvelles données.
Retrouvez toutes les fiches réponses rapides dans le dossier COVID-19.