MOVENTIG (naloxégol)

Réévaluation.

Avis favorable au maintien du remboursement dans le traitement de la constipation induite par les opioïdes (CIO) chez les patients adultes ayant présenté une réponse inadéquate au(x) laxatif(s).

Le Service médical rendu reste faible.

Quel progrès ?

Pas de progrès dans la prise en charge de la constipation induite par les opioïdes chez les patients adultes ayant eu une réponse inadéquate au(x) laxatif(s).

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

La prise en charge de la CIO n’est pas modifiée depuis la précédente évaluation. Elle reste fondée sur le recours à un traitement laxatif. Il est recommandé de débuter ce traitement à l’initiation du traitement par opioïdes et de le poursuivre pendant toute la durée du traitement par opioïdes.

D’après les recommandations de la Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs, chez les patients relevant de soins palliatifs, au 3^ème jour sans selle sont préconisés le renforcement des règles hygiéno-diététiques, l'optimisation du traitement par laxatifs oraux et le recours éventuel à un traitement rectal par suppositoire.

En cas de réponse insuffisante/inadéquate aux laxatifs et après avoir éliminé un fécalome, il est possible de compléter le traitement laxatif avec un traitement par RELISTOR (par voie SC), chez les patients présentant une pathologie à un stade avancé et relevant de soins palliatifs.

Place du médicament

En cas de réponse insuffisante/inadéquate aux laxatifs et après avoir éliminé un fécalome, il est possible d’interrompre le traitement laxatif et d’instaurer un traitement par MOVENTIG (par voie orale), dans le cadre de son AMM, chez les patients adultes.

Chez les patients ayant des douleurs non cancéreuses, l’efficacité à la dose quotidienne de 12,5 mg reste mal établie (pas de nouvelle donnée clinique).

Chez les patients ayant des douleurs cancéreuses, l’efficacité et la tolérance aux deux posologies restent mal évaluées. On dispose néanmoins de données cliniques issues d’études sans groupe contrôle. L’effet symptomatique attendu reste modeste et il n’est toujours pas établi que la qualité de vie de ces patients soit améliorée. Mais, compte tenu du mécanisme d’action du naloxégol, son efficacité sur le traitement de la constipation ne devrait pas dépendre de la situation clinique ayant motivée la prescription de l’opioïde.