Flash Sécurité Patient - « Patient sous neuroleptique. La vigilance est la bonne pratique »

Flash sécurité patient - Mis en ligne le 03 nov. 2022

Contexte

En 2000, une étude menée par l’Assurance maladie, révèle qu’un quart de la population française protégée par le régime général consomme des psychotropes[1]. Parmi les psychotropes les plus utilisés, on retrouve les anxiolytiques (17,4 %), suivis des antidépresseurs (9,7 %), des hypnotiques (8,8 %), et des neuroleptiques (2,7 %).

En 2014, l’enquête menée par le Baromètre santé de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES)[2], confirme que la France continue de figurer parmi le plus important pays consommateur de psychotropes en Europe. Les neuroleptiques y apparaissent comme les psychotropes les moins utilisés. Mais essentiels à la qualité de vie des patients, leur surveillance doit être régulière pour prévenir les effets indésirables graves liés à leurs effets thérapeutiques.

La base REX-EIGS de la HAS, met en exergue 60 évènements graves médicamenteux liés à un mésusage de neuroleptiques, parmi lesquels, 1/3 sont liés à une absence d’évaluation régulière du traitement neuroleptique.


Objectifs

En partageant le retour d’expérience des professionnels confrontés à ces évènements indésirables graves associés aux soins (EIGS), ce flash permet : 

  • d’alerter les professionnels de santé et les équipes de soin de la survenue d’EIGS qui auraient été évités par un suivi du patient sous neuroleptique, et une évaluation régulière de son traitement, 
  • de sensibiliser les professionnels de santé à la prévention de ces EIGS, 
  • de renforcer l’information et la formation des personnels de soin sur les bonnes pratiques de surveillance des patients sous neuroleptique et la prise en compte des signes d’alerte.


Pour que cela ne se reproduise pas

L’analyse des EIGS fait apparaitre comme causes profondes principales à ces évènements un défaut de surveillance du patient, une absence d’évaluation régulière de son traitement, une méconnaissance des effets indésirables graves et des risques encourus par le patient traité par neuroleptique qui devront l’amener à consulter rapidement un médecin   

La prise en charge de ces patients s’articule autour de 4 actions de prévention  : 

  • Informer, 
  • Dépister, 
  • Surveiller, 
  • Sensibiliser.

 

[1] , Médicaments psychotropes : consommation et pratiques de prescription en France métropolitaine. I. Données nationales, 2000 Psychotropic Medications: Prescriptions and Use in Metropolitan France. I. National Data For 2000

[2] , Les consommations de médicaments psychotropes en France, la santé en action – no 427 – mars 2014

 

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