Nature de la demande

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Première évaluation.

L’essentiel

Avis favorable au remboursement dans le traitement du prurit cholestatique chez les patients atteints du syndrome d’Alagille (SAG) à partir de l’âge de 2 mois.

Quel progrès ?

Un progrès thérapeutique dans la prise en charge.

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

La prise en charge du prurit cholestatique du SAG est multidisciplinaire.

Il n’existe à ce jour aucun traitement disposant d’une AMM ou recommandé dans la prise en charge du SAG. La prise en charge actuelle est non-spécifique, symptomatique et repose sur l’utilisation hors-AMM de traitements médicamenteux.

L’acide ursodésoxycholique, la rifampicine et la naltrexone sont utilisés hors AMM pour le traitement du prurit. Ces traitements peuvent être utilisés seuls ou en association en cas de prurit difficile à traiter. L’efficacité limitée des traitements utilisés hors AMM est mise en évidence par le fait que le prurit réfractaire est une des causes du recours à une transplantation hépatique pour le SAG. De plus, leur profil de tolérance limite leur utilisation, notamment en pédiatrie.

Un régime hypercalorique riche en maltose dextrine et triglycérides à chaînes moyennes peut être mis en place. Des compléments alimentaires et des vitamines liposolubles sont utilisés pour prévenir ou corriger les carences vitaminiques.

La transplantation hépatique est indiquée en cas de cirrhose, de prurit réfractaire ou de retard de croissance entraînant une qualité de vie détériorée.

Place du médicament :

LIVMARLI (maralixibat) est un traitement de première intention du prurit cholestatique chez les patients atteints du syndrome d’Alagille (SAG) à partir de l’âge de 2 mois.

La Commission recommande que la prescription initiale hospitalière de LIVMARLI (maralixibat) et le suivi soient réalisés par un Centre de Référence ou de Compétences de la maladie.


Service Médical Rendu (SMR)

Modéré

Le service médical rendu par LIVMARLI (maralixibat) est modéré dans l’indication de l’AMM.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

IV (mineur)

Compte-tenu :

  • de la démonstration d’une efficacité du maralixibat par rapport au placebo en termes de réduction du taux d’acides biliaires sériques à court terme, entre les semaines 18 et 22, (critère de jugement principal biologique) portant uniquement sur un sous-groupe de 15/31 patients pédiatriques (12 mois à 18 ans) ayant répondu au maralixibat à la semaine 18, avec une différence statistiquement significative entre les groupes maralixibat et placebo de -117,3 (52,9) µmol/L ; IC95% [-232,38 ; -2,18] ; p=0,0464,
  • de l’efficacité suggérée sur l’intensité du prurit, critère de jugement cliniquement pertinent, évalué au moyen de critères de jugement secondaires exploratoires,
  • de l’efficacité suggérée sur la diminution du taux d’acides biliaires sériques chez des patients âgés de moins de 12 mois évaluée dans une étude non comparative,
  • de l’efficacité sur la survie sans événement (transplantation hépatique, dérivation biliaire, décompensation hépatique, décès), suggérée à partir d’une comparaison indirecte à une cohorte historique comportant des limites méthodologiques,
  • du profil de tolérance acceptable du maralixibat, marqué par des troubles gastro-intestinaux et des anomalies du bilan hépatique, ces dernières étant en lien avec la physiopathologie de la maladie,
  • du besoin médical non couvert dans le SAG,

et malgré :

  • la prise d’un traitement concomitant du prurit hors AMM chez plus de 80% des patients inclus, dans les deux groupes et tout au long de l’étude ICONIC,
  • l’absence de données dans la population adulte (> 18 ans),
  • l’absence de données robustes de qualité de vie, dans une maladie entrainant une dégradation importante de cette dernière pour les patients et leur entourage, en lien avec le prurit caractéristique de ce syndrome,

la Commission considère que LIVMARLI (maralixibat) apporte une amélioration du service médical rendu mineure (ASMR IV) dans le traitement du prurit cholestatique chez les patients atteints du syndrome d’Alagille à partir de l’âge de 2 mois.


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