Épicondylite latérale du coude : diagnostic et traitement médical de première intention - Note de cadrage

Practice guidelines - Posted on Jan 13 2025

Contexte

L’épicondylite latérale, ou « tennis elbow », est la tendinopathie la plus fréquente au niveau du coude, touchant principalement le bras dominant. La prévalence augmente avec l’âge, surtout entre 40 et 60 ans, avec un pic entre 45 et 54 ans. Elle varie de 1,3 % à 2,8 % chez les 30-64 ans.

Cette affection est souvent liée à des activités répétitives de l’avant-bras et du coude, et se caractérise par des douleurs pendant ou après la flexion et l’extension. La physiopathologie implique des gestes sollicitants mécaniquement, des microdéchirures des tendons épicondyliens et un retard de cicatrisation.

Enjeux cliniques

La rééducation est essentielle pour soulager la douleur. Certains préconisent des traitements actifs basés sur l’exercice, mais 83 % à 90 % des patients sont pris en charge par une rééducation passive. Des orthèses sont aussi parfois proposées.

D’autres traitements incluent les anti-inflammatoires non-stéroïdiens, les injections de glucocorticoïdes, de plasma riche en plaquettes, de sang total autologue et de toxine botulique.

Aucun traitement ne semble avoir démontré une supériorité claire et le taux de récidive est d’un tiers au-delà d’un an. En outre, il n’existe pas de recommandation française sur le sujet.

Enjeux sociaux et humains

Le coût social et humain est majeur. D’une part, la pathologie engendre des coûts directs (diagnostic et traitement) et indirects par les arrêts de travail, et d’autre part, entrave les activités personnelles (sportives notamment) et professionnelles des individus.

Pour les entreprises, cela peut engendrer de l’absentéisme, une désorganisation, et une perte de productivité et de qualité.

Cibles

Les personnes concernées sont celles de tout âge, avec ou sans activités professionnelles ou sportives à risque, pour lesquelles une épicondylite latérale a été diagnostiquée. Les recommandations sont destinées à tous les professionnels associés au traitement de cette affection, notamment les chirurgiens orthopédiques, ergonomes, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, orthoprothésistes, médecins de MPR, du sport, du travail, généralistes, rhumatologues et radiologues.

Objectifs

L’objectif est d’améliorer le diagnostic et la prise en charge kinésithérapique, en abordant les différentes options thérapeutiques et leur efficacité clinique. Pour le patient, cela signifie bénéficier de soins optimaux, faciliter le retour au travail ou au sport, et limiter les récidives. Pour la société, cela vise à réduire la durée et la fréquence des arrêts de travail, et à éviter la multiplication des investigations et soins.

Études d’impact possibles

L’amélioration de la prise en charge pourrait être évaluée par les pratiques professionnelles vis-à-vis des nouvelles recommandations. La diminution des coûts de santé pourrait être étudiée par une étude médico-économique. L’amélioration du parcours de santé pourrait être évaluée par des entretiens avec les patients et les acteurs de santé.

 


All our publications