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L'essentiel

Avis favorable au remboursement dans « le traitement de l’obésité et le contrôle de la faim associée au syndrome de Bardet-Biedl (SBB) ou à la perte de la fonction biallélique de la pro-opiomélanocortine (POMC), dont le déficit en PCSK1 ou le déficit biallélique en récepteur de la leptine (LEPR), génétiquement confirmés, chez les enfants âgés entre 2 ans et < 6 ans. »

 

Quel progrès ?

Un progrès thérapeutique dans la prise en charge.

 

Quelle place dans la stratégie thérapeutique ?

La prise en charge repose sur une coopération pluridisciplinaire, coordonnée, en général, par l’un des médecins du centre de référence ou de compétence impliqué dans la confirmation diagnostique. En dehors d’IMCIVREE (setmélanotide), il n’existe pas à ce jour de traitement spécifique ayant l’AMM dans le traitement de l’obésité et le contrôle de la faim associée au syndrome de Bardet-Biedl ou à la perte de la fonction biallélique de la pro-opiomélanocortine (POMC), dont le déficit en PCSK1 ou le déficit biallélique en récepteur de la leptine (LEPR), génétiquement confirmés, chez les enfants âgés de 2 ans à moins de 6 ans.

La prise en charge comprend une prise en charge diététique avec un régime adapté, de l’activité physique et le traitement symptomatique de chaque manifestation clinique superposable à celle proposée en population générale (en tenant compte du risque rénal et du bilan biologique).

Malgré les données limitées issues d’une étude non comparative portant sur un faible nombre de patients, dans le contexte d’une maladie très rare, la Commission considère qu’IMCIVREE (setmélanotide), comme chez les patients âgés de 6 ans et plus, est un traitement de première intention de l'obésité et du contrôle de la faim lorsqu’ils sont associés au syndrome de Bardet Biedl ou à la perte de la fonction biallélique de la pro-opiomélanocortine (POMC), dont le déficit en PCSK1 ou le déficit biallélique en récepteur de la leptine (LEPR), génétiquement confirmés, chez les enfants âgés entre 2 ans et < 6 ans.

La durée optimale de traitement ainsi que les conditions d’arrêt en cas d’absence de réponse ne sont pas connues.

La setmélanotide peut entraîner une augmentation généralisée de la pigmentation de la peau et un assombrissement des nævus préexistants en raison de son action pharmacologique. Des examens de la peau du corps entier doivent être réalisés chaque année pour surveiller les lésions pigmentaires cutanées préexistantes et nouvelles avant et pendant le traitement par la setmélanotide.

Dans les études cliniques chez des patients plus âgés, des cas de dépression ont été signalés parmi les patients traités par setmélanotide. L’état des patients atteints de dépression doit être contrôlé à l’occasion de chaque visite médicale pendant le traitement par IMCIVREE. Il convient d’envisager l’interruption d’IMCIVREE si les patients ont des pensées ou comportements suicidaires.


Service Médical Rendu (SMR)

Important

Le service médical rendu par IMCIVREE (setmélanotide) 10 mg/ml est important chez les enfants âgés de 2 ans à moins de 6 ans.


Amélioration du service médical rendu (ASMR)

IV (mineur)

Compte tenu :

  • de l’efficacité suggérée de la setmélanotide sur la proportion de patients répondeurs (diminution de ≥ 0,2 du Z-score de l’IMC) et sur la variation moyenne de l’IMC, reposant sur les résultats de l’étude RM-493-033 non comparative qui portait chez 12 patients âgés de 2 ans à moins de 6 ans. Après 52 semaines de traitement, 83,3 % (n=10/12) des patients ont obtenu une réduction ≥ 0,2 du Z-score de l’IMC par rapport à l’inclusion, et la variation moyenne d’IMC a été de -18,4 %,
  • de l’impact bénéfique attendu lié à la réduction du Z-score de l’IMC dans ces maladies de morbidité importante,
  • de l’absence de donnée robuste sur le score de la faim et sur la modification du comportement alimentaire des enfants,
  • de l’absence de donnée robuste de qualité de vie, celle-ci étant particulièrement altérée dans ces maladies, tant pour les patients que pour les aidants,
  • du profil de tolérance de la setmélanotide cohérent avec celui déjà connu chez les patients âgés de 6 ans et plus, caractérisé par des événements indésirables les plus fréquents du type troubles d’hyperpigmentation et réactions au site d’injection, les patients traités par IMCIVREE (setmélanotide) devant faire l’objet d’un suivi régulier,
  • du besoin médical non couvert dans ces pathologies, tant pour les déficits en POMC, dont les déficits en PCSK1, en LEPR que le syndrome de Bardet Biedl,

la Commission considère qu’IMCIVREE (setmélanotide) apporte une amélioration du service médical rendu mineure (ASMR IV) dans le traitement de l’obésité et le contrôle de la faim associée au syndrome de Bardet-Biedl (SBB) ou à la perte de la fonction biallélique de la pro-opiomélanocortine (POMC), dont le déficit en PCSK1 ou le déficit biallélique en récepteur de la leptine (LEPR) génétiquement confirmé, chez les enfants âgés entre 2 ans et < 6 ans.


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