Fracture de l’épaule, quelle chirurgie chez le sujet âgé ?

Article HAS - Mis en ligne le 14 nov. 2017 - Mis à jour le 12 juin 2019

L’incidence des fractures de l’extrémité supérieure de l’humérus a augmenté depuis les années 1970. Lorsque la fracture n’est plus accessible à un traitement orthopédique, deux traitements chirurgicaux coexistent :

  • d’une part l’ostéosynthèse, qui s’avère souvent difficile en pratique courante chez la personne âgée en raison de la qualité parfois médiocre de l’os et qui expose à un taux de complication important ;
  • d’autre part l’arthroplastie de l’articulation gléno-humérale. L’arthroplastie de référence est l’hémiarthroplastie (HA) qui nécessite la reconstruction des tubérosités autour de la prothèse et leur consolidation impérative en position anatomique. Parallèlement, la prothèse totale inversée de l’épaule (PTIE) a été développée depuis les années 1990. Son fonctionnement repose uniquement sur la valeur fonctionnelle du deltoïde.

Les travaux réalisés par la HAS, en collaboration avec la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique (Sofcot) ont pour objectif de préciser les indications respectives de la PTIE et de l’HA dans le cadre des fractures complexes (3 à 4 fragments) de l’extrémité supérieure de l’humérus chez le sujet âgé.


En conclusion, les données de la littérature analysées ne permettent pas de déterminer avec un niveau de preuve la supériorité de la PTEI sur l’HA.

Ces deux techniques peuvent ainsi être indiquées. Néanmoins, la PTEI est recommandée si l’âge du patient est avancé ou si la demande fonctionnelle est faible, lorsqu’il existe une lésion préalable de la coiffe des rotateurs ou un risque de non-consolidation des tubérosités en position anatomique. Pour aider les professionnels de santé dans le choix de la technique, la fiche pertinence propose un tableau comparatif détaillé de ces deux techniques.


 
Article rédigé par Sabine Marette – HAS