Semaine de la sécurité des patients 2025 : la HAS aussi engagée dans la sécurité des soins pédiatriques
« Des soins sûrs pour chaque nouveau-né et chaque enfant » est la thématique de la Semaine nationale de la sécurité des patients organisée par le ministère chargé de la Santé (15 au 19 septembre) et de la journée mondiale de la sécurité des patients de l’Organisation mondiale de la santé (17 septembre). La Haute Autorité de santé (HAS), promotrice de longue date des politiques d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, s’y associe pleinement et met en avant à cette occasion les outils qu’elle fournit aux professionnels sur ce thème, et au-delà, sur la sécurité des soins en général.
Sensibiliser aux risques liés à la sécurité des soins pédiatriques et néonatals
La thématique choisie cette année souligne que la santé périnatale est une préoccupation internationale mais aussi nationale. La France se place au 22e rang européen en matière de mortalité infantile (en 2023). Même si la périnatalité fait l’objet de recommandations et de politiques de santé publique, en France, les indicateurs de la santé périnatale ne s’améliorent plus, voire se dégradent, en comparaison d’autres pays.
Afin de contribuer aux travaux sur la santé périnatale en France, la HAS a analysé les événements indésirables graves associés aux soins (EIGS) déclarés survenus pendant la période néonatale (0 – 1 mois). Elle dresse le constat que ces EIGS concernent principalement, pour 51 % des cas (167/328), une défaillance au cours de la prise en charge obstétricale. On retrouve en particulier : les défauts d’enregistrement et d’interprétation du rythme cardiaque fœtal, les complications pendant l’extraction, les retards de réalisation d’une césarienne ou de déclenchement du travail.
Dans son 8e bilan annuel des EIGS, qui vient d’être publié, la HAS élargit son analyse aux 0-1 an et met en lumière que les EIGS sont causés par des facteurs différents selon l’âge de l’enfant. Si les EIGS de la période néonatale sont provoqués par un défaut de prise en charge obstétricale (cf. supra), ceux de la période 1 mois-12 mois le sont plutôt par des défauts de diagnostic et de clinique et des erreurs médicamenteuses (dans 57% des cas ; 36/63).
Parallèlement, les critères liés à la sécurisation de la prise en charge du nouveau-né et à la prévention des risques obstétricaux majeurs ont été renforcés dans le nouveau cycle de certification des établissements de santé, qui a démarré en septembre 2025.
Pour en savoir plus, consulter le référentiel de certification des établissements de santé.
Plus largement, prévenir les erreurs liées aux soins en rappelant les bonnes pratiques
La HAS est un acteur central de la promotion de la qualité et de la sécurité des soins. Aux côtés du ministère chargé de la Santé, elle participe à la mise en œuvre de la politique nationale, notamment à travers la feuille de route « améliorer la sécurité des patients et des résidents 2023-2025» dont un bilan sera prochainement publié (des informations complémentaires sont également disponibles sur la page dédiée du ministère).
Dans ce cadre, la HAS contribue à des initiatives de sensibilisation comme le « challenge patient », dont les lauréats seront dévoilés lors de la Journée mondiale de la sécurité des patients, le 17 septembre (pour en savoir plus, consulter la page du ministère chargé de la Santé).
La HAS accompagne les professionnels de santé en mettant régulièrement à leur disposition des supports pratiques pour mieux gérer les risques associés aux soins et rappeler les bonnes pratiques. Parmi ses productions récentes :
- un « Flash Sécurité Patient » sur des événements médicamenteux qui ne devraient jamais arriver (never events) concernant la lidocaïne et la colchicine ;
- Retrouvez toutes les fiches de la collection “Flash sécurité patient” sur la page dédiée.
- un rapport sur les erreurs de prescription médicamenteuse ;
- un rapport d’analyse des EIGS en lien avec le personnel non permanent.
Ces supports s’inscrivent dans une démarche continue d’amélioration des pratiques au bénéfice des patients et des professionnels.